
L’intention / Le projet
« Si Babel est cette tour qui fut construite par les hommes pour atteindre le ciel, elle évoque aussi la pluralité des langues et la richesse culturelle qui en découle […] La langue est mouvante, émouvante, essentielle dans nos rapports à l’autre. C’est une balise identitaire qui permet l’affirmation de soi au sein du collectif dès lors que l’on s’exprime. Le verbe est un outil, une pâte malléable, accessible, un matériau ludique qu’il est jouissif de sculpter […] Prendre le contre-pied du mot d’ordre, du slogan mercantile, trouver sa propre langue et la conduire vers l’émotion, la poésie, tel est le projet au détour de Babel. » Dixit Youn, textipulateur et membre fondateur du collectif.
Les membres du collectif sont diseurs et diseuses, chanteuses et chanteurs, rappeurs, conteurs et autres textologues avertis. Ce sont également des musiciens, plasticiens, photographes, graphistes, web-designers, vidéastes, danseurs, acrobates, clowns, maquilleuses, techniciens son, lumière, etc. Ces artistes ont pour habitude de collaborer sur des actions diverses et variées autour du langage.
L’un des objectifs de notre structure est donc de porter des actions plurielles autour de la langue poétique – spectacles, concerts, performances, rencontres créatives, scènes ouvertes, collectes de paroles, criées publiques, installations plastiques, cabarets spoken-word… – auprès de différents publics. Celles-ci peuvent avoir lieu en France ou dans le monde de la Francophonie, se dérouler sur une durée plus ou moins longue et s’inscrire à l’échelle d’un quartier, d’une ville ou d’un village, au sein de lieux tels que théâtres, scènes musicales, centres culturels, instituts français, écoles, collèges, lycées, universités, maisons de retraite, maisons de quartier, prisons, médiathèques, bistrots, places de marché, festivals, etc.
Ces actions spoken-word sont donc protéiformes et combinables, adaptables, au gré des situations. Elles permettent ainsi la rencontre de divers champs artistiques dans le cadre de projets précis articulés autour du verbe esthétisé, que ce dernier soit oralisé, écrit ou encore plastique.
AU DÉTOUR DE BABEL fournit ainsi un cadre structurel constitué d’acteurs officiant à mi-chemin entre terrain artistique et terrain social, tous passionnés et friands d’échanges, de rencontres, et autres expérimentations où la parole poétique est de mise.